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Lettre de Ronan l'ostréiculteur
Demat les parigots,
le choix de livrer en plein milieu des vacances parisiennes ne semble pas judicieux, certains ne passeront pas commande, je vais annuler cette date.
Préparons nous pour les 2 dates de mars, semaine 10 (Mi-Carême) et semaine 13 qui précède le we de Pâques.
A tout vous dire, c'est un bordel monstre à l'intérieur de la filière huîtres, une crise identique à celle des agriculteurs avec ses spécificités.
Les problèmes sanitaires ont fortement impacté l'esprit de la population.
Les huîtres que j'élève viennent de la pointe de kerpenhir, dans une eau océanique.
Le 21 il y aura des réunions dans chacun des bassins de production, a été émis l'idée d'une montée au salon de l'agriculture des pêcheurs et ostréiculteurs, pour l'instant ce n'est pas validé. C'est une grosse marée jusqu'à la semaine prochaine alors ça bosse dur à Locmariaquer.
On se retrouve après le salon.
Portez vous bien.
Ronan
Lettre du collectif
"Bonjour à toutes et tous,
On nous demande notre avis sur les manifestations... alors oui c'est vrai, agriculteur ce n'est pas simple, nous devons être multi-métiers (paysans, commerçants, électriciens, plombiers,...) et les semaines font souvent 60 h. C'est vrai aussi : les fermes sont très durement touchées par l'inflation, les revenus ont dans certains cas bien fondus, au point que nous nous inquiétons de l'avenir pour certaines exploitations.
Et bien sûr en tant qu'agriculteurs biologiques notre rôle de protecteur de l'environnement devrait être valorisé financièrement.
Après rentrer dans la guerre Coordination Rurale/FNSEA pour savoir qui réussira à faire enlever le plus de normes environnementales et à gagner les prochaines élections syndicales.... il faut faire attention. Je peux dire par contre que nous soutenons la Confédération paysanne dans sa volonté d'être présente sur les manifestations, avec dignité et en proposant de vraies solutions. Celle-ci passent par la régulation des prix, des échanges, et un vrai soutien à une agriculture écologique.
En attendant que ces revendications soient entendues, notre avenir dépend encore et toujours de notre capacité à maitriser notre commercialisation, avec des initiatives comme le Collectif. Initiatives pas toujours faciles non plus à mettre en œuvre et à maintenir à flot, mais on tient, avec vous.
Pour le Collectif Percheron, Sylvain Durey de la Ferme du Val Primbert, Président "
